Les barreaux ont un espacement de quelques centimètres, aucune tête ne peut nourrir l’espoir d’une liberté entre deux d’entre eux, alors un être… Leur empire s’étale aux 4 cardinaux, partout implacable. Un système d’ouverture prévu pour contraindre deux barreaux entre eux n’accepte de clé que du côté de celui qui enferme. Les mots trompent, ce système est celui d’une fermeture pourquoi pas définitive. Situé à hauteur d’yeux, des géants l’ont sans doute conçu en considération de la petite taille de l’enfermé, d’autant que les barreaux ne sont surmontés d’aucun plafond. Les géants estiment sans doute ne prendre aucun risque à laisser l’enfermé tenter de gravir les barreaux en s’y usant les mains.
Le sol entre les barreaux est tapissé d’un tissu que quelques plis d’usage s’éreintent à troubler. Pas de quoi néanmoins suggérer, même l’espace d’un instant, une impression de désordre.
L’absence de plafond au-dessus des barreaux ouvre sans tarder sur une lampe suspendue à un plafond étonnamment. Lumineuse et circulaire, la lampe suspend donc dans l’instant l’espoir qu’elle soit un soleil. D’autres heures la révèlent noire absolue et ne révèlent plus rien qu’elles-mêmes, que leur difficulté à circuler dans une pièce toute noire. Il y a tout de même à conclure que les barreaux aux 4 cardinaux se trouvent à l’intérieur d’une pièce, certes pas dénuée de son propre plafond.
Un mobilier dès lors s’y déploie naturellement comme dans toute pièce, en toute aise. Une armoire en pin jauni par l’effet d’une teinture cireuse entrouvre ses portes régulièrement ; un lit, recouvert d’un jeté, auquel seul un mur au loin permet de fixer une limite, grince à fréquences régulières ; une table de chevet d’un faux chêne attend désespérément de vrais livres tandis qu’une horloge patiente avec elle-même.
À tout cela s’ajoute un mobilier pour tout dire insondable, épais par moments, projeté en une seule surface à d’autres, un mobilier glissant dans la pièce dont on se demande s’il ne se distingue pas justement de l’autre mobilier par une sorte d’absence, un défaut régulier de lui-même. Un mobilier peut-être prévu pour les géants qui enferment et ne sauraient vivre eux-mêmes dans une pièce fermée, sous un plafond limité, sans quelque adaptation. C’est cela, un mobilier insondable qui s’adapterait en permanence aux géants, afin d’éviter cette maladresse suprême qui renverrait sans cesse les géants à leur taille saugrenue.
Intervention de l’administrateur du blog (sonnerie de trompettes et roulements de tambour – triangle) : (voix de tenor) « Sept mentions j’Aime, c’est sans doute le record d’un texte depuis la création du blog (Hymne à la joie, joué à la flûte traversière). Tu en es codétenteur avec Nico (ta déception trop visible ne t’honore pas – Nico est un pote, quand même). Moralité : le maître te montre la voie de ce que tu dois écrire et abandonner. Note-le bien et avance sur la voie du tout description. J’ai dit. » (sonnerie de trompettes et roulements de tambour – triangle)
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Et arrête, s’il te plaît, de draguer les abonnées qui font des commentaires sur tes textes ! (J’ai dit)
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J’ai peur, une abonnée vient de m’écrire un commentaire juste en-dessous. Que dois-je donc faire ? Être odieux comme tu le serais ?
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Ne lui réponds surtout pas. Je m’en occupe !
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Tu t’en es occupée ? Ne va pas trop refroidir nos quelques lecteurs tout de même…
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Nico en est à 8 (je viens de cliquer sur J’aime pour son texte)… Il est donc le seul détenteur, ta théorie sur le tout description ne tient donc pas !
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Merci Guidru, mais j’ai cliqué moi aussi sur ton texte, même si j’ai un bémol sur le dernier paragraphe, trop ardu pour ma pensée liliputienne.
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Je vais de ce pas enlever au texte de Nico ma mention J’Aime, histoire de remettre tes pendules et ta montre (qui traîne chez moi – quelle peut bien être la raison de cet oubli volontaire ?) à l’heure.
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Punaise, Nico vient de me mettre un Je t’aime, l’enfoiré !
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Avec tous les vents que tu m’as mis, c’est toi qui est gonflé!
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Le dernier c’était pour « pépé », c’est pas si vieux…
De toute façon, si on te flatte trop la crinière, tu dévies de ton but.
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Pour « pépé » ?
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Oy, c’est le papé!
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Ben, qu’est-ce qu’il a, le papé ? Je lui ai vraiment mis un vent ?
De toute façon, le papé que j’ai connu n’était pas du tout susceptible.
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Les barreaux… Ne sont-ils pas ceux de l’esprit pour l’enfermé innocent ? Ils n’auront alors aucune emprise sur lui… Ne sont-ils pas réels pour l’enfermé coupable ? Ils seront alors ceux de sa victime à laquelle il lui a imposée ces barreaux et qui lui resteront à vie, bien qu’elle soit libre…
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